Panneaux Photovoltaîques
L’énergie la moins chère est celle qui n’est pas utilisée, ainsi
rénover pour économiser prend tout son sens.
A lui seul l’immobilier constitue la cause de 43% de la
consommation de l’énergie en France et de 22% des rejets de gaz à effet de serre. Les logements anciens sont les plus gourmands. Cependant pour le particulier désireux de diminuer sa facture de
consommation d’énergie, un budget moyen de 18000 euros sera nécessaire pour la rénovation de son logement.
La
rénovation d’un logement n’est pas compliquée mais seul le diagnostic de performance énergétique (DPE) apportera une première réponse au particulier
voulant se lancer dans une telle opération. Obligatoire en matière de vente ou de location, ce document propose des recommandations pour économiser l’énergie. Cependant ce document n’est qu’une
photographie à un moment donné mais il ne constitue pas un bilan à la différence du diagnostic pratiqué par un thermicien qui, lui, a une obligation de résultat. Le prix de son étude peut
s’élever de 700€ à 900€ mais pour cette somme, l’étude demeure valable pendant toute la durée de vie du logement.
Il faut toujours commencer par isoler. Changer de chaudière, c’est
bien, surtout si elle est vétuste. Les nouvelles offrent de bien meilleures performances. Mais avant de se lancer dans cet achat, l’isolation doit être réalisée. Calfeutrer le toit, les murs, les
ouvertures est une nécessité. Ainsi une maison d’avant 1975 non isolée laisse échapper de 25 à 30% d’énergie par le toit, presque autant pour les
murs et de 10 à 15% par les fenêtres.
Depuis 2007 une réglementation thermique fixe des exigences
minimales pour les matériaux et équipement dés lors qu’il s’agit de travaux d’isolation, de chauffage, de climatisation et d’éclairage.
Bien que plus complexe, couteuse et dévoreuse d’espace,
l’isolation par l’intérieur est la plus répandue. Lorsque l’isolation du logement est terminée il faut passer aux équipements.
Le chauffage et l’eau chaude constituent des postes voraces en
énergie (environ les deux tiers de la consommation d’énergie d’une maison). L’amélioration ou plutôt le remplacement d’une chaudière constitue
souvent le premier pas dans l’économie de l’énergie des consommateurs, d’autant que cet achat reste d’un coût accessible comparé aux travaux
d’isolation. Il faut donc définir quelle chaudière à installer ? Au gaz, au fioul ou au bois. Aujourd’hui, les nouveaux corps de chauffe
associés à des brûleurs performants restituent pratiquement la totalité du pouvoir calorifique du combustible. De plus l’Etat a mis en place un crédit d’impôt développement durable pour
favoriser l’installation de chaudières très performantes.
Par exemple les chaudières à condensation permettant une économie
d’énergie de 30% par rapport aux chaudières classiques (notamment au niveau du gaz dont le prix a récemment fortement augmenté) sont éligibles au crédit d’impôt.
Il est également possible d’installer une pompe à chaleur mais il
faut être vigilant sur les caractéristiques de l’équipement car le crédit d’impôt n’est autorisé que si les normes du matériel sont conformes à la règlementation.
Quant à l’énergie solaire, elle permet d’alimenter un chauffe-eau
grâce au solaire thermique ou de produire de l’électricité avec des panneaux photovoltaïques posés sur le toit. Electricité qu’il sera possible d’utiliser pour ses propres besoins et de revendre
pour l’instant le surplus à EDF. Attention toutefois aux opérations purement spéculatives pour lesquelles certains professionnels conseillent l’installation de cet équipement dans le seul but de
vendre presque la totalité de la production d’électricité à EDF. Toutefois il n’est pas certain qu’EDF soit dans l’obligation d’ici quelques années de reprendre le KWH à un prix aussi attrayant
pour le particulier.
Le client doit également être très prudent dans le choix de
l’installateur. Le prix n’est pas le seul critère de sélection (compétences, notoriété de l’entreprise). Il faut également noter que 80% des panneaux photovoltaïques proviennent de Chine avec des
qualités inégales et que l’exposition des panneaux est primordiale pour la production de l’électricité.
Le
crédit d’impôt oscille entre 25 et 50% du prix d’achat des équipements hors main d’œuvre, du bilan thermique et peut s’élever au maximum à 8 000
euros pour une personne seule et à 16 000 euros pour un couple marié ou pacsé, somme majorée de 400 euros par personnes à charge. Les bailleurs bénéficient pour leur part d’un crédit d’impôt
équivalent à 8 000 euros par logement (dans la limite de 3 logements par an). Il est possible d’obtenir des informations complémentaires auprès de l’administration
Fiscale.
Il existe également des éco-prêts à taux zéro
pouvant atteindre 30 000 euros.
Ces avantages fiscaux peuvent rapidement disparaitre ou être
modifiés au gré des différentes lois fiscales votées.
Tadeusz LEWANDOWSKI